Dont acte!
Je ne fais pas partie des orthodoxes mais ma méthode est le fruit de choix et d'observations sur mes quatre années de terrario (autant dire que ce n'est quand même pas beaucoup).
En bref, je favorise depuis le départ des bacs "autonomes", tant pour les plantes que les bêtes. L'idée vient d'un reportage sur un agriculteur/ ingénieur agronome autrichien. Horst Tepper (?) vit dans une région que l'on nomme la "Sibérie autrichienne", un coin de montagnes encaissées au climat très rude l'hiver. Et il arrive à faire pousser des agrumes et d'autres plantes fragiles en plein air! Son constat part de l'observation de la nature et des associations bénéfiques entre végétaux, à des années lumières de l'agriculture intensive industrielle en vogue.
Lorsque je fais un terra, je ne mets pas de billes d'argiles, tout au plus quelques cailloux disséminés. Ma première couche est composée de déchets végétaux comme mes restes de légumes, mes boutures foireuses, mes tailles de plantes (pots et aqua entre autres) que je "composte" grossièrement. Elle est mélangée à de vieux morceaux de mousse issus des terras et à des bouts de bois ou de xaxim. Je rajoute par dessus ma couche de tourbe et/ou de fibres de coco.
L'idée au départ était de permettre aux plantes au sol d'avoir des nutriments, je me permettai même d'y ajouter des engrais à libération lente. Comme j'utilise beaucoup de récup' (souches, branches, etc), j'ai une dégradation des végétaux du plus bel effet sans trop de moisissures ou de champignons. De plus, la dégradation augmente sensiblement la température du sol.
J'ai donc des bacs vivants qui évoluent "naturellement". Et je me suis aperçu, en ajoutant au compost une boîte de collemboles tropicaux et une boîte de cloportes tropicaux, que ceux ci proliféraient sur plusieurs générations. Je n'en ajoute plus que dans des couvercles ou des pots pour nourrir directement les bêtes. Dans certains bacs, cela fait près de deux ans que ça dure, avec une telle population que je vois des dizaines de collemboles se promener tranquillement et s'attaquer aux excréments des grenouilles. J'ai même une espèce (K. Kreffti) à laquelle je ne donne des drosos qu'en complément toutes les deux semaines!
Voilà. J'ai essayé de détailler au maximum ma technique perso car je pense qu'elle vaut le coup et j'ai déjà eu des questions dessus.