Cette fiche a été réalisée par Pascual.

Les mousses : ensemencement.
Comment ensemencer un sol avec de la mousse ?

On peut déposer des coussinets de mousse et attendre qu’ils s’installent, mais ça risque d’être assez long et  pas toujours très glorieux au final.
Le plus efficace, c’est de « semer » la mousse.
Le point crucial, c’est dans un premier temps le choix de l’espèce ou des espèces de mousses.

Dans mon terrarium, il y a actuellement 3 espèces qui sont toutes venus par le biais d’un pot de Pinguicula (plante carnivore). Il y a une petite touffe de Sphagnum, quelques brins d’une mousse non identifiée, que l’on trouve habituellement dans des lieux sombres et humides, comme les sources forestières.

Bref, une fois notre mousse choisie on en prend un bon morceau, de préférence avec des fructifications.
On va hacher menu le tout avec des ciseaux, pour obtenir des segments de 2 à 5mm de long à peu près. On mélange avec du sable fin (si on veut utiliser du sable grossier, c’est plus pratique, mais il semble que les grenouilles n’aiment pas), et on répand ce sable « ensemencé » à la surface du terreau.

On aperçoit les premières tiges de la mousse elle-même, qui pointent au milieu d’une masse un peu sale : la forme juvénile de la mousse.

La mousse n’est pas encore complètement adulte sur cette photo, même si elle a déjà fructifié. Il faudra encore 2 mois avant qu’elle ne prenne sa forme définitive.

On remarquera aussi que bien que l’éclairage soit relativement puissant (2x30W pour un 100*40*50), la mousse est étiolée. Cette espèce n’est donc pas bien adaptée, il faudrait en choisir une encore moins exigeante en lumière ou augmenter la puissance lumineuse.

Pour la sphaigne, il convient de se méfier. Elle aussi demande un éclairage très puissant et aussi longtemps qu’elle a les pieds dans l’eau elle peut pousser très vite. En un an elle peut recouvrir un terrarium de 60*40*40 sur une épaisseur de 10 à 15 cm… Ce n’est donc pas une espèce très adaptée non plus.

A mon avis, le sol des terrariums à dendrobates étant toujours très humide et généralement détrempé (l’eau suinte dès qu’on appuie sur le sol avec le doigt), la meilleure option est la mousse de Java.
La méthode utilisée est assez proche de la précédente, à ceci près que les brins sont plus grands (1 à 4 cm) et qu’ils sont partiellement enterrés (on recouvre le tout de 1 ou 2 mm de substrat, pour s’assurer que la mousse de java soit bien en contact avec le substrat humide et ne sèche donc pas, tout en ayant une bonne partie exposée à la lumière pour pouvoir pousser.

Pour le schéma général du bouturage de la mousse de java :